FO-Magistrats devient le premier syndicat confédéré représentatif dans la magistrature
Droit syndical 04/05/2017
La loi organique du 8 août 2016, qui a consacré le droit syndical dans le statut de la magistrature, a ouvert la voie à une refonte du syndicalisme judiciaire. Le décret d’application du 2 mai 2017 vient de fixer ses modalités d’application. La représentativité syndicale est reconnue désormais à toute organisation ayant un représentant à la commission d’avancement dans le collège des cours et tribunaux ou ayant obtenu au moins 6% des suffrages au cours de cette élection.
De ce fait, FO-Magistrats devient représentatif et se voit reconnaître par le ministère de la justice le besoin de disposer d’un acteur syndical actif et indépendant. Il continuera donc de défendre l’indépendance syndicale dont il a fait son premier principe d’action. Cette indépendance est de plus en plus nécessaire car de nombreuses menaces pèsent sur l’avenir de la justice et des magistrats.
FO-Magistrats se bat pour une refondation de la justice, dont les blocages sont aujourd’hui innombrables et quotidiens. Ils ne tiennent pas seulement aux manques criants de moyens, ils viennent aussi d’une inadéquation croissante entre l’organisation judiciaire et les besoins de la société, que les magistrats subissent tout autant que les justiciables. Ils se traduisent par une forte dégradation des conditions de travail, une priorité à la gestion statistique, la souffrance au travail, le harcèlement moral, etc.
FO-Magistrats va se montrer également très vigilant face aux évolutions en cours, tant dans la fonction publique que dans l’organisation des juridictions et du ministère de la justice. Jusqu’ici, le statut de la magistrature a tenu la justice relativement à l’écart des évolutions qui remettent en cause le statut des fonctionnaires, qui risquent cependant de s’étendre au détriment des magistrats et des fonctionnaires de la justice.
Quelle que soit l’issue des prochaines échéances politiques, les prochains mois seront certainement décisifs et les magistrats devront pouvoir compter sur un syndicalisme représentatif indépendant, pour les défendre et promouvoir une justice de haute qualité.
